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La BBC parle à Alain sarfati
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NOTRE DAME DE PARIS, un monument peut-il retrouver la vie ? |
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La nature d’un monument est de perpétuer le souvenir. Le monument est donc attaché à une histoire close, la vie l’a quitté pour une mémoire inerte. On peut donc faire l’hypothèse que toute transformation est sacrilège. Poser la question de la reconstruction des combles de Notre Dame, à l’identique ou pas, c’est introduire la question de l’ouverture de l’œuvre, ou de faire d’un monument une œuvre ouverte. Cette ambiguïté se retrouve dans ce joyau de l’occident qui n’a cessé, pendant neuf siècles, de s’enrichir des technologies les plus sophistiquées pour améliorer l’étanchéité, l’acoustique, le chauffage, la surveillance… même si celle-ci a été défaillante. Aujourd’hui, on aurait le droit d’y toucher pourvu que ça ne se voie pas. Je pense, au contraire, que la modification apportée doit se voir si elle va dans le sens du projet initial, si elle le renforce. L’histoire ne s’arrête pas à l’audace de Violet le Duc. Au-delà de toutes les dimensions symboliques attachées à Notre Dame, l’incendie soulève un débat qui ne fait que commencer et qui devient passionnant. L’âme de Notre Dame de Paris doit rester vivante, mais comment y parvenir ? Et pourquoi ? Pour garder cet édifice en vie, il faudrait clairement écarter toute évolution de type programmatique et les idées ne manquent pas, depuis le jardin suspendu au musée de l’histoire de la cathédrale jusqu’aux belvédères... Ceci dit, il ne me semble pas opportun, à l’heure où nous donnons à la forêt une importance vitale, d’abattre de façon massive plusieurs centaines de chênes, fussent-ils ceux prévus pour le projet « aux mille arbres » de l’ouest parisien. « Dieu est dans les détails » disait Mies Van Der Rohe ; si Dieu existe, je partage ce point de vue. Je pense important de prolonger le génie gothique en le faisant passer de la pierre à l’acier, au titane, au bois lamellé, aux techniques composites… autant de moyens de construction qui vont alléger la superstructure de l’édifice. On ne visitera pas plus les nouveaux combles que les précédents, seul Dieu saura que la merveille de cet ouvrage caché au public lui est destinée. Pourquoi pas une structure tridimensionnelle si elle s’avère plus légère et transforme la forêt en nuage, c’est le rêve de tant d’architectes : pas de transparence, juste un volume vaporeux, un nuage qui porte la couverture. Quoi faire ? Un concours international est annoncé, il faut s’attendre à plusieurs milliers de réponses. Avant de déclarer le concours ouvert, il semble indispensable de mentionner ce qui est escompté. Si c’est une reproduction à l’identique, on ne va pas comprendre le sens de la consultation. Quant aux réponses ironiques, elles se bousculent déjà. Une réponse religieuse ? Si l’on veut garder à la cathédrale sa destination première, c’est à l’église d’établir le programme, un cahier des charges pour une flèche qui soit le symbole d’une communication directe et sécurisée, entre notre planète et l’au-delà. |
Dans ce cas, à part le remplacement du plomb par des métaux légers, Violet le Duc n’était pas loin d’une réponse idéale. Le pire serait une consultation ouverte, Urbi et Orbi, avec l’impossibilité de prendre une décision si la commande n’est pas claire. Notre Dame de Paris de Victor Hugo n’avait pas de parvis, elle n’en était que plus monumentale. On a peut-être là l’objet d’une consultation, pour une architecture visible. |
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